8 août 2010

PEINTRES ET SCULPTEURS FÉMININS DU 16ÈME SIÈCLE À NOS JOURS (2)

Le 18ème et début 19ème:




"Jeune fille" 1708 pastel de Rosalba Carriera (1675-1757) artiste italienne formée à l'ecole vénitienne, miniaturiste de talent et portraitiste pastelliste, elle lança la mode de cette technique en France. Elle réalisait ses oeuvres sans dessin préalable, elle eut beaucoup de succès à la cour du Régent et de Louis XV, elle fut très admirée par les artistes contemporains et fut reçue à l'académie royale de Paris en 1721, on la retrouve aussi exerçant son talent à Vienne en Autriche.




"Caterina Sagredo Barbarigo" pastel par Rosalba Carriera.




"Une nature morte" par Anne Vallayer-Coster (1744-1818) artiste française, très connue pour ses natures mortes à l'époque mais aussi de beaux portraits ainsi que des miniatures, elle fut reçue à l'académie royale en 1770 et elle enseigna le dessin à Marie-Antoinette.




"Mrs Freemen telle Isis" sculpture de Anne Seymour (1748-1828) anglaise, fille d'aristocrate anglais elle épousa le fils de lord Milton, voyagea en Italie et en France et eut des professeurs prestigieux. Elle utilisait aussi bien le marbre que la pierre ou la terre-cuite ainsi que le bronze, ses modèles sont beaucoup de gens de la haute société ou des personnages célèbres, elle fut aussi célèbre pour ses sculptures animalières.




"La grande Catherine" 1769, sculpture de Marie-Anne Collot ( 1748-1821) artiste française qui servit de modèle dès l'âge de 15 ans dans l'atelier du sculpteur Lemoyne, et celui-ci eut une grande influence sur son travail. Au début elle réalisa surtout des terres cuites de personnages célèbres
Invitée à St Petersbourg avec le sculpteur Falconnet pour la réalisation d'une statue équestre de Pierre 1er de Russie, elle fut élève à l'académie impériale en 1767. A son actif de nombreux bustes en marbre ainsi que des médaillons. On la trouve en Hollande pendant un moment.




"Autoportrait avec deux élèves" h/t1785 par Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803) peintre miniaturiste, pastelliste française elle apprit cette technique avec Quentin de la Tour, elle exerça en tant que professionnelle et fit partie de l'académie StLuc qui comptait 13 femmes en 1777.
Epouse en seconde noce le peintre, François André Vincent, qui l'initie à la peinture à l'huile.
En 1783, elle est reçue à l'académie royale en même temps que Madame Vigée Lebrun dont elle fut la rivale, puisque également peintre à la cour du roi Louis XVI. Après la révolution elle fit le portrait de personnalités politiques, dont Talleyrand et Robespierre, contrairement à sa rivale elle n'enjolivait pas ses portraits.




"Une femme" h/t 1831 par madame Vigée-Lebrun, considérée comme une grande portraitiste en son temps, un père pastelliste pour le début de son apprentissage, puis à la mort de celui-ci le peintre Doyen célèbre à l'époque la formera ainsi que Greuze et le peintre Vernet.
Très avide de connaissances , elle apprendra jusqu'à sa mort..
Dès l'âge de 15 ans elle a un atelier et, est prise sous la protection de dames de la cour de Louis XVI et les commandes afflueront, ses portraits très flatteurs y sont pour beaucoup, Marie-Antoinette en fera sa peintre préférée.
En exil après 1789 elle travailla dans différentes cours d'Europe, à son retour en France en 1805 elle connut du succès à la cour de Napoléon.




"Une négresse" dans le texte ,1800 par Marie-Guillhemine Benoist (1768-1826) elle fut formée par Madame Vigée-Lebrun, puis entra dans l'atelier de David en 1786, elle commence par des tableaux à sujets mythologiques et des peintures de genre, mais connut du succès grâce à ce portrait d'une "négresse", qui fut considérée comme un manifeste sur l'émancipation et le féminisme. Elle ouvrit un atelier où elle n'enseignait qu'aux femmes!! Elle fit le portrait de Bonaparte et de sa soeur Caroline, ainsi que Napoléon en tant qu'empereur et d'autres membres de la cour napoléonienne.




"Deux femmes"1810-20 par Eunice Pinney (1770-1849) peintre américaine autodidacte, surtout aquarelliste, ses thèmes préférés sont les paysages, les scènes de genre et l'histoire, on lui reproche un style assez plat très graphique et peu expressif. Mais dans les scènes de vie on lui concède une énergie et une certaine expressivité.




"Etude de femmes d'après nature" de Marie Denise Villers née Lemoine issue d'une famille de peintres deux de ses soeurs connurent le succès aussi. Elle étudie avec le peintre Girodet, ce tableau est un possible autoportrait très influencé par son maître.



"Jeune femme dessinant" 1801 toujours de Marie Denise Villers.




"Autoportrait" 1801 de Constance Mayer (1776-1821) artiste française, 15 ans d'atelier avec les peintres Suvée et Greuze, puis  expose sous le titre "d'élève de " Prud'hon artiste renommé très marié!!! elle était officieusement sa maîtresse et à cette époque on ne badinait pas avec les liaisons adultérines, et cela handicapera sa carrière car on lui contestera beaucoup de ses dessins qui furent attribués à Prud'hon. Mais elle connut quand même un certain succès avec ses peintures à l'huile à sujets historiques puis mythologiques et aussi des thèmes poétiques et symboliques, malheureusement après toute sa vie passée dans l'ombre de son célèbre amant, dénigrée par les enfants de celui-ci elle se suicida.




"Sophie Fanny London" 1820 toujours de Constance Mayer.




"Autoportrait" 1780-85 par Angelika Kauffman (1741-1807), artiste suisse-autrichienne, une des plus fameuses portraitistes du 18ème siècle. Fille de peintre déjà à 14 ans elle montre tout son talent.
Elle fut un des membres fondateurs de l'académie royale de Londres en 1768 avec entre autres le peintre Reynolds , grand ami, elle connut autant de succès en Angleterre qu'en Italie, elle s'illustra aussi par de nombreux ouvrages.




"Autoportrait" toujours par Angelika Kauffman.




"Madame de Staël et sa fille" 1805 par Marguerite Gérard ( 1761-1837) artiste française, élève et collaboratrice de Fragonard, elle fut connue en tant que portraitiste et s'illustra dans les peintures de genre, elle fut considéré comme l'égale des peintres contemporains femmes telles Labille-Guiard, Vigée-Lebrun et Vallayer-Coster.

2 commentaires:

  1. Ces silhouettes féminines de la fin du 18ème et du début du 19ème sont mes favorites! On y perçoit une sensibilité et une simplicité qui trouvent un écho dans nos goûts contemporains.

    Bises.

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